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Imlil;
le village Touristique:
Dans le Haut Atlas Central, le massif
ancien, c'est d'abord le groupe du Toubkal. Très
fréquenté depuis longtemps. C'est là
au pied de la montagne des montagnes " Adrar n'Dern"
et des fantastiques murailles de granit que l'homme
a su établir au fil des siècles ses plus
belles cultures en terrasses et sa plus belle architecture
de pisé.
Imlil (1740m), au coeur du massif ancien, est le point
de départ rapproché de toutes les courses
en montagne.
Les Aït
Mizane (Habitants d'IMLIL):
Ils se sont installés sur le versant nord du
Haut Atlas occidental. Leur domaine s’étend
jusqu’à la plaine de Marrakech. Leur effectif
est d’environ 2000 personnes vivant entre 1600
m et 2900 m d’altitude.
Les Aït Mizane constituent un groupe solidaire
qui entretient des liens privilégiés avec
Sidi Chamharouch, un saint local considéré
comme le roi des génies. Il est éternellement
vivant, le lieu de pèlerinage est une grotte
à la charge des Aït Mizane. Les pèlerins
y viennent pour guérir la stérilité
féminine ou les rhumatismes.
Les Aït Mizane font partie de la tribu des ghighaya
dont l’origine est diverse. La tribu est divisée
en fractions. Chaque fraction s’efforce de marquer
sa différence par rapport à une autre
fraction.
Dans chaque village se trouve une assemblée villageoise.
Chaque village organise la prière de l’Aïd
el Kebir, possède son cycle rituel et dispose
d’une prairie rituelle.
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Chaque village possède :
ses propres cultures (ses membres partagent un même
canal d’irrigation, les parcours de transhumance
sont identiques).
son lieu de prière (mosquée).
Les principales activités
des Aït Mizane: sont l’Agriculture
avec la culture de céréales, l’élevage
de bovins et caprins et l’arboriculture (noyers,
arbres fruitiers), et le Tourisme (Guides de Montagne,
Hébergeurs, Muletiers et cuisiniers...).
La culture s’effectue sur des terrasses irriguées.
Dans les zones de montagne arides, l’eau qui vient
des torrents et des sources est stockée dans
les bassins.
La répartition de l’eau se fait par demi-journée
et peut s’effectuer :
par lignage,
par quartier de culture,
par tirage au sort.
L’élevage:
L’élevage des bovins est associé
aux femmes. Un moment important du rituel du mariage
consiste à définir si la femme disposera
d’une vache, cela lui permet d’avoir du
lait et du beurre.
La production laitière est très faible
(3 à 4 l par vache). Les vaches peuvent être
possédées en association. L’emprunteur
assure l’alimentation de l’animal mais garde
le beurre et le lait. Lors de la vente de l’animal,
la somme est divisée en deux, le propriétaire
récupère le prix de départ et une
moitié de l’animal.
La société des Aït Mizane pratique
le mariage au sein de leur tribu, ils consolident ainsi
des liens économiques.
Les propriétaires de plaine ont intérêt
a posséder des animaux de montagne sur leurs
terres, cela leur permet :
d’avoir des partenaires qui assurent l’accueil,
une protection et l’hébergement lors des
grands pèlerinages,
qu’une femme peut se déplacer, elle sera
prise en charge et protégée,
d’effectuer des échanges de biens,
d’avoir de la main d’œuvre lors des
moissons et de la récolte de fruits.
L’activité pastorale est plus prisée
que l’activité agricole. Le cheptel est
un bien qui permet de disposer d’argent et de
conclure des alliances matrimoniales. Le statut du berger
est dévalorisé. Si chaque couple possède
une chambre dans la maison familiale, celle du berger
est à l’étage des animaux, c’est-à-dire
au plus bas étage. Très souvent, le berger
ne participe pas aux repas quotidiens car il part de
bonne heure et rentre tard. |